La contamination à la chlordécone et ses conséquences pour la pêche

Crédit photo: Brian Snelson

Crédit photo: Brian Snelson

Massivement utilisée dans les bananeraies dans les années 80-90, la chlordécone est un pesticide organochloré qui servait à lutter contre certains nuisibles présents dans les plantations de bananiers. Son usage est au centre de nombreux débats car malgré une interdiction en France métropolitaine, son utilisation a perduré dans les Antilles françaises jusqu’à 1993.

L’utilisation de la chlordécone n’a été autorisée que pour la culture de la banane. A cette époque, la sole bananière ne s’étend que sur le versant au vent du Sud de la Basse-Terre. L’explosion de la sole bananière en Grande-Terre, n’ayant débuté que dans les années 1993-94, les experts considèrent que les sols de Marie-Galante, et de la Grande-Terre sont exempts de contamination à la chlordécone.

Les zones contaminées correspondent également à des zones de forte pluviométrie, accélérant ainsi le lessivage des sols contaminés et la contamination des sédiments présents dans le milieu marin.

Retards dans la prise en compte de la pollution du milieu marin

Les premières dispositions pour lutter contre la contamination à la chlordécone se sont concentrées sur la contamination des sols, allouant l’essentiel des ressources à la filière agricole. Depuis, de nombreuses études scientifiques ont permis de comprendre la contamination de la faune aquatique, et de circonscrire la contamination du milieu marin à un secteur d’étendue limitée.

Une LMR (Limite maximale de résidus) fixée à 20 µg/kg

nou malad...Pour l’instant, les autorités ont géré cette catastrophe sanitaire au fur et à mesure des révélations scientifiques. La liste des espèces contaminées évolue progressivement, avec les limites maximales de résidus (LMR) tolérables qui ont atteint le seuil de 20 µg par kilo de matière fraîche (voir la rubrique réglementattion chlordécone).

La question qui se pose au sein de la filière pêche, est comment s’assurer, sans contre-expertise, de la fiabilité des prélèvements effectués.

Dans le cadre de la règlementation européenne et sur proposition des autorités françaises, la Commission Européenne a retenu le 24 octobre 2007 des valeurs de LMR inférieures à celles définies en 2005 : 20 µg/kg de poids frais, pour les espèces animales qu’elles soient d’origine terrestre ou aquatique.

Cette décision a été ratifiée par le règlement CE n°299/2008 du 11 mars 2008 modifiant donc le règlement n°396/2005.

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Une règlementation très impactante et évolutive (cliquez pour en savoir plus)

Mise en place des Plans Chlordécone 1 et 2 (cliquez pour en savoir plus)

Dispositifs successifs d’Aides d’Urgence aux professionnels (cliquez pour en savoir plus)

Etude d’impacts socio-économiques (cliquez pour en savoir plus)

Plan Chlordécone 3 (cliquez pour en savoir plus)

 

Pour obtenir plus d’information sur le chlordécone sur la page de ANSES, cliquez ici.