Historiquement, la première espèce élevée aux Antilles françaises est la chevrette (Macrobrachium rosenbergii) également nommée « ouassous » en Guadeloupe. Introduite en 1975 en Martinique à partir de post-larves importée de l’île Maurice, cette espèce arrive en Guadeloupe en 1977. C’est donc l’aquaculture d’eau douce qui a constitué le démarrage de cette activité.

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Ouassou des Antilles

Après une phase de développement rapide dans les années 1980, la filière eau douce a connu une régression constante parallèlement à l’augmentation des importations d’Asie du Sud Est à bas coûts.

La contamination des sols et des rivières par la chlordécone a conduit en 2008, à la fermeture imposée de la quasi-totalité des fermes d’eau douce impactant du même coup la dernière écloserie de chevrettes qui s’est vue amputée de 90% de ses débouchés.

La filière aquacole d’eau douce concerne également une espèce de poisson : le tilapia rouge appelé « Rouget créole » en Guadeloupe est élevé depuis la fin des années 80.

Globalement, la filière aquacole d’eau douce sera difficile à développer compte tenu des difficultés d’accès au foncier agricole, amplifiées par la contamination par la chlordécone. Des possibilités d’intensification relatives existent malgré tout sur le tilapia rouge, avec la mise en œuvre de techniques hors sols.

C’est donc naturellement vers la mer que l’aquaculture, et la pisciculture en particulier, sont amenées à se développer. Après une tentative infructueuse sur le bar dans les années 1980, l’ombrine ocellée (Sciaenops ocellatus), appelée commercialement loups des Caraïbes, est introduite en 2003 en Guadeloupe. Les filières antillaises sont dans l’attente de la maitrise d’une espèce indigène, ce qui implique la mobilisation de moyens de recherche aujourd’hui très insuffisants.

Les filières algues et mollusques pourraient constituer des opportunités de développement à ne pas négliger pour le futur. A ce jour quelques projets émergent en la matière.
Actuellement une seule ferme marine existe en Guadeloupe. L’un des enjeux majeurs pour la Guadeloupe au cours des prochaines années sera l’installation de nouveaux opérateurs.

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Plus d’information: http://www.parc-aquacole.fr