Les activités de pêche et d’aquaculture sont sous dépendance stricte de la qualité des écosystèmes d’où sont extraites les ressources halieutiques ou implantés les élevages. L’état de santé des milieux littoraux, incluant les herbiers, récifs coralliens et mangroves, se dégrade inexorablement, en raison des pressions anthropiques croissantes et non maitrisées.
Ces dégradations de la qualité des milieux exploités constituent les principales menaces sur l’avenir de la filière; elles sont listées ci-dessous :

L'eutrophisation du lagon de Ste Anne a entraîné une petite marée verte en mars 2014 (Crédit photo: J. Roger)

L’eutrophisation du lagon de Ste Anne a entraîné
une petite marée verte en mars 2014 (Crédit
photo: J. Roger)

– Le réchauffement climatique induisant la mortalité corallienne et l’effondrement de la productivité des récifs (en savoir plus);
– La destruction des mangroves, servant de nurseries de poissons et crustacés au même titre que les récifs coralliens ;
– Les pesticides agricoles et la catastrophe de la pollution des milieux côtiers à la chlordécone se traduisant par des interdictions de pêche (aller à la rubrique « chlordécone »);
– Les espèces endémiques dangereuses (ciguatera) et invasives (poissons lion et sargasses) ;
– Les eaux usées non traitées conduisant à l’eutrophisation des milieux côtiers (en savoir plus);
– Le développement industriel et infrastructures littorales (dragages, clapages, hyper-sédimentation …) ;
– L’exposition aux catastrophes naturelles (principalement cyclones et houles cycloniques) sans mécanismes de prévention et de traitement des calamités).

De plus la pêche dans les eaux guadeloupéennes a des conséquences sur les populations de tortues marines qui sont en reconstruction suite à l’arrêté ministériel du 14 octobre 2005 faisant suite à l’arrêté préfectoral de 1991. Un programme d’action pêche professionnelle et tortues marines a été élaboré afin de diminuer les prises accidentelles.

La pêche constitue un secteur d’activité important dans les Antilles, dont le développement en Guadeloupe est limité par l’étroitesse de la ZEE (Zone Economique Exclusive) française, du fait de la proximité des îles indépendantes voisines (Antigua, Dominique, Montserrat, etc.). Ceci est d’ailleurs régulièrement source de tensions entre les pêcheurs guadeloupéens et les autorités des autres îles caribéennes.

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